De la géologie pure et dure aux applications quotidiennes

Cette page contient des témoignages d’ingénieurs et d’élèves ingénieurs exerçant leurs métiers dans le secteur très vaste de la géologie.
Des ancien(ne)s étudiant(e)s de classe préparatoire BCPST vous racontent leurs parcours, leurs souvenirs de classe préparatoire et les enjeux de leur métier.

Cette page sera enrichie périodiquement. Revenez pour lire de nouveaux parcours 🙂

L.O, vient d’être diplômée de l’ENSG

témoignages ingénieurs géologie métiers volcanisme
Les joies d’un stage de 5 mois dans l’équipe Systèmes Volcaniques de l’IPGP

J’ai intégré l’ENSG après avoir été admise au concours G2E. En première année, J’ai pu faire un stage au laboratoire Géosciences Paris Sud sur la datation d’échantillons volcaniques. Ensuite, lors de ma deuxième année, j’ai suivi l’option “Géosciences pétrolières”. Ainsi, j’ai réalisé un stage chez Total à Pau pendant deux mois et demi sur le stockage de CO2. Cependant, j’ai décidé de m’orienter vers la recherche en volcanologie.
J’ai ensuite suivi le Master 2 Recherche “Géologie et Géo-énergies” de l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP). J’ai enchaîné avec une thèse. L’opportunité de faire un stage de cinq mois au sein de l’équipe Systèmes Volcaniques de l’IPGP s’est présenté. C’est ainsi que j’ai eu finalement un double diplôme entre l’ENSG et l’IPGP. Cela m’a permis d’obtenir une bourse de thèse en volcanologie à l’IPGP pour la rentrée prochaine, sur le volcanisme du Kamtchatka !

A.C., étudiant en 3e année à l’ENGEES Spécialisation Écologie

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Suivi environnemental d’une zone humide

Actuellement je suis en stage de fin d’études au sein d’un bureau d’études en écologie.

Je participe à plusieurs projets pouvant être des études d’impacts avant travaux, des suivis environnementaux, des suivis d’espèces protégées.
Les études d’impacts avant travaux consistent à dresser un inventaire des habitats et des espèces présents sur le site d’étude. Cela permet de désigner les différents impacts que le projet de construction peut provoquer, et ainsi les minimiser.
Les suivis environnementaux arrivent dans la continuité d’une étude d’impact et sont mis en place lorsque la phase de travaux est terminée. Cela permet de s’assurer que les conclusions de l’étude d’impact sont en adéquation avec ce qui se passe sur le terrain à la suite des travaux. Si ce n’est pas le cas, faire en sorte que les impacts du projet soient les plus faibles possibles.

De manière générale, un projet commence toujours par une phase de bibliographie. On se renseigne sur le site d’étude avec les différents zonages environnementaux (Natura 2000, ZNIEFF, RAMSAR…). Cela permet de les modéliser sur un logiciel de cartographie, identifier les habitats à enjeux ainsi que les espèces protégées. Puis la phase de terrain a lieu. C’est long, variable selon les projets, sur plusieurs périodes afin d’avoir une bonne représentativité du site toute au long de l’année. C’est nécessaire pour déterminer la présence ou l’absence d’espèces patrimoniales sur le site d’étude. Cette information permet de savoir ce qui pourrait retarder, déplacer ou même annuler le projet sur ce site.

Une fois les données collectées et saisies, un travail de bureau a lieu. Il va déterminer les mesures à mettre en place pour que le projet puisse avoir lieu en impactant au minimum l’environnement du site.

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

Selon moi, l’intérêt de passer par une classe préparatoire est multiple.
D’un point de vue professionnel, la prépa apporte des méthodes d’apprentissages. Elle développe l’esprit critique, nous fait nous rendre compte que l’on est capable de plus que ce que l’on pensait au départ. De plus, une fois arrivé en école, grâce aux méthodes de travail acquises en prépa, les cours et évaluations sont relativement simples.
D’un point de vue personnel, la prépa enseigne une culture générale non négligeable et fait rencontrer de merveilleuses personnes.

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de ATS Bio / BCPST / TB et qui pourrait leur être bénéfique ?

Croire en vous et de vous en donner les moyens de réussir.

On ne va pas se mentir la prépa est une formation très difficile. La charge de travail est énorme en un temps restreint avec un concours à la fin. C’est 2 ou 3 ans de sa vie à mettre entre parenthèses. La vie sociale ou sportive est très compliquée. Mais c’est quoi 2 ou 3 ans contre 40 ans ou plus à vous épanouir dans un métier qui vous passionne ?

Alors croyez en vous, ne baissez pas les bras, ne jamais regarder derrière soi. C’est normal d’avoir des coups de moins bien où l’on a envie de tout arrêter ! Entourez-vous des bonnes personnes, relevez la tête et foncez !
Le plus dur c’est de s’y mettre. Après 3 mois effectués sérieusement, vous ne vous rendez même plus compte que vous ne faites que de travailler. Et vous avez la satisfaction du travail bien fait.

Alors foncez et croyez en vous ! Et comme je disais toujours, Force et Honneur !

A.S, étudiante en 2e année à l’ENSG

La géologie est un domaine qui m’a toujours intéressé. Toutefois après la prépa, je n’étais pas encore sûre de la spécialisation qui me correspondait le plus. J’ai ainsi décidé d’intégrer une école proposant une formation plus généraliste mais approfondie. Cela me permet aujourd’hui de découvrir un large éventail de formations et débouchés professionnels dans le monde de l’entreprise et de la recherche.
La formation académique est accompagnée d’une formation plus pratique fondée sur des stages de terrain (4 semaines en première année) et de stages en entreprise qui nous permettent de mettre en application nos connaissances.

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

L’ensemble des connaissances acquises en prépa (en biologie, chimie…) constituent ma culture générale en sciences. C’est un véritable atout dans le monde professionnel.
De plus, le passage par une classe préparatoire permet d’acquérir une discipline et de bonnes méthodes de travail.

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de ATS Bio / BCPST / TB et qui pourrait leur être bénéfique ?

Les CPGE posent les fondations de la formation d’un ingénieur ou d’un chercheur. Les méthodes de travail et les connaissances scientifiques qu’elles offrent ne sont pas négligeables.

L.P., vient d’être diplômée de l’EOST

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Mesures géophysiques de suivi des travaux du Grand Paris

Arrivant en prépa, je voulais faire de la géologie. Cependant, à toucher un peu plus aux “cailloux”, l’approche trop naturaliste de la géologie m’a fait m’orienter vers la géophysique et intégrer l’EOST. En faisant BCPST, l’avantage est de pouvoir toucher à toutes les matières scientifiques. Cela permet une meilleure appréhension des diverses écoles.

L’EOST intègre des élèves de PC, PCSI, MP, etc. Cela permet de croiser nos différences de compétences liées aux prépas précédemment choisies. Il y a beaucoup d’échanges entre les élèves et les projets en groupe permettent d’apprécier le métier d’ingénieur. C’est une école à taille humaine avec des promos de 45 élèves. De plus, les professeurs sont reconnus dans le domaine des géosciences. Les ERASMUS et stages à l’étranger y sont très enrichissants.

Jusqu’à présent, j’ai pu effectuer un poste en R&D dans le secteur minière où j’ai développé des méthodes et testé de nouvelles technologies drones pour l’étude du sol. Actuellement, je suis dans un poste plus opérationnel de mesures géophysiques en réponse à des appels d’offres pour diverses problématiques : suivi des travaux du Grand Paris, détection de réseaux, fuite, cavité, compréhension géologique, etc. Cela n’empêche pas d’innover aussi quand le temps nous le permet !

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

La prépa est un réel coup de pouce pour apprendre à travailler efficacement et acquérir les notions fondamentales pour la suite des études. Les écoles partent du principe que tout le monde a suivi une prépa et que l’on a tous certains acquis, or parfois les écoles recrutent hors concours et ces candidats ont généralement des difficultés à comprendre tous les aspects théoriques en l’absence de connaissance de bases enseignées en prépa.

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de ATS Bio / BCPST / TB et qui pourrait leur être bénéfique ?

En BCPST, on pense forcément à Véto et Agro. Cependant, il existe de nombreuses écoles sur le concours G2E qui ont grands intérêts si l’on aime l’environnement, l’eau et l’étude de la Terre. A ce vaste choix d’écoles, s’ajoute un vaste champ d’applications : génie civil, BTP, explorations minière, pétrole et gazière ; environnement : dépollution, suivi d’impact de l’activité industriel ; prévention des risques…

L. P., diplômée de l’ENSG, spécialités Matières Premières Minérales et Géologie Numérique + M2 Université de Lorraine

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Enseignement de la géologie lors d’un stage terrain dans les Alpes avec les élèves de l’école des Mines

Ayant développé un très fort attrait pour la géologie et son approche naturaliste, mais également la physique, les maths et l’informatique, j’ai intégré l’ENSG dans l’idée de suivre la spécialité Géologie Numérique. L’ENSG apporte un solide bagage en géosciences. Il y a un accent mis sur la pratique par de nombreux “stages de terrain” (plus de 7 semaines). Mais elle a également par un tronc commun d’ingénieur très complet. Il est suivi par les profils MP, PC ou PC qui intègrent également l’école.

Par la suite, j’ai continué en recherche en poursuivant avec un doctorat en géostatistique entre l’école des Mines de Paris et le BRGM. Je travaille sur le cœur des méthodes de modélisation 3D du sous-sol, point clé pour de nombreuses applications en géosciences. Pouvoir combiner des périodes de terrain, ainsi que des réflexions poussées sur les outils mathématiques et informatiques, est un mélange extrêmement intéressant.

Nos profils interdisciplinaires de BCPST le permettent parfaitement ; ceux-ci sont de fait très appréciés pour cela.

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

La classe prépa BCPST permet de se constituer un bagage scientifique très complet dans des disciplines comme la physique, la chimie et la biologie. C’est particulièrement appréciable dans le domaine des géosciences, qui s’articule souvent autour de ces disciplines.
L’approche naturaliste est une spécificité parmi les prépas scientifiques.

De plus, elle nous forme particulièrement à présenter efficacement à l’écrit (par la dissertation) et à l’oral (avec le système de kholles).

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de prépa et qui pourrait leur être bénéfique ?

Il existe une énorme diversité de métiers en géosciences ! Que ce soit dans la recherche pour approfondir des sujets particuliers en géologie, mais également dans des postes d’ingénieur dans les domaines des ressources, de l’énergie, de la construction ou de la remédiation du sous-sol.
Ceux-ci sont au cœur de l’actualité et des enjeux de demain, ce qui les rend extrêmement passionnants et utiles.