Des BCPST à Polytechnique !

Cette page contient des témoignages d’ingénieurs issus de l’école Polytechnique après une BCPST, exerçant leurs métiers dans l’industrie, mais aussi la recherche. Des ancien(ne)s étudiant(e)s de classe préparatoire BCPST vous racontent leurs parcours, leurs souvenirs de classe préparatoire et les enjeux de leurs métiers.

L’école Polytechnique (l’X) est une école prestigieuse, qui a ouvert quelques places aux étudiants de BCPST depuis 2017. C’est une reconnaissance au plus haut niveau du profil pluridisciplinaire des étudiant(e)s de BCPST.

Cette page sera enrichie périodiquement. Revenez pour lire de nouveaux parcours 🙂

E. L. – vient d’intégrer Polytechnique

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Souvenir d’études en prépa pour intégrer l’X

J’ai choisi d’intégrer l’École Polytechnique par intérêt pour les mathématiques, la physique et la chimie (en plus de la biologie évidemment). Mais aussi en raison des multiples débouchés : conseil, ingénierie, management, création d’entreprises, recherche… Voire même
Général dans l’armée, musicologue, professeur de yoga ou Président de la République !

Le concours d’accès après une prépa BCPST a ouvert en 2017 avec 10 places. Le but pour l’École est de diversifier les profils des étudiants. Ce sont donc bien des biologistes qui sont recherchés. Faire une BCPST est un vrai avantage ! Les cours de biologie attirent environ la moitié de la promotion, mais les autres élèves n’en ont plus fait depuis la Terminale.
On a donc une longueur d’avance. Cela permet d’apprécier chaque détail du cours, qui s’appuie sur les derniers résultats de la recherche.

Le département de biologie de l’École comprend un laboratoire de recherche très en lien avec l’enseignement.
Les enseignants sont des chercheurs. Il est donc aisé de faire des modules d’initiation à la recherche en laboratoire… Mais tous les autres départements sont également ouverts aux élèves – y compris ceux venant de BCPST – et de très bon niveau académique.

L’enseignement théorique est complété par des stages. Un stage de formation humaine de 6 mois en première année (stage dans l’armée ou dans une association, en France ou à l’étranger). Un stage en entreprise de 3 mois en deuxième année. Enfin, un stage de recherche de 6 mois en troisième année. Personnellement, j’ai fait mon premier stage dans un hôpital en Afrique de l’Ouest. Mon deuxième stage s’est effectué en ambassade de France dans un pays européen.
L’École Polytechnique, contrairement au cursus des autres écoles d’ingénieur, dure 4 ans. La quatrième année se déroule dans une autre école, au choix : école d’ingénieur en France, master à l’université, cursus à l’étranger…

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

La classe préparatoire m’a rendu très efficace et organisée dans mon travail, et m’a appris la rigueur scientifique. Les colles m’ont permis d’être à l’aise à l’oral.
Elle m’a laissé aussi deux années de plus pour réfléchir à mon orientation et savoir ce qui m’intéressait vraiment dans les sciences.
En un mot, j’ai appris à vraiment me connaître : ce que j’aime, comment je fonctionne…

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de prépa et qui pourrait leur être bénéfique ?

Je pense que la prépa vaut vraiment la peine, non seulement pour les contenus mais aussi pour les méthodes apprises ! On ne s’en rend pas compte pendant ces deux à trois années très intenses, mais on en ressort changé (en mieux !). Le plus important : travailler très régulièrement pour ne pas prendre de retard !

A. B. – étudiante en 4e année à Polytechnique, Spécialisation en Biologie – Master 2 en biomécanique à l’Institut Polytechnique de Paris et thèse en ingénierie biomédicale (début en 2021)

témoignages métiers marquage immunologique de cellule
Marquage immunologique du cytosquelette d’une cellule animale

J’ai fait partie de la première promotion de BCPST à pouvoir entrer à l’École Polytechnique. J’ai choisi cette école car elle semblait à mes yeux offrir le plus de possibilités d’orientation. En termes de domaines : de l’économie, aux mathématiques fondamentaux en passant par la biologie etc. Mais aussi en termes de débouchés (milieu académique ou entreprise).

De plus, en prépa la physique et les maths étaient mes matières de prédilections. J’espérais donc continuer à en apprendre plus dans ces matières. Enfin, le côté “militaire” m’intriguait. Mais je ne pense pas que cela doit justifier le choix ou le non-choix de l’École Polytechnique. En effet, cet aspect fait plus office de filigrane de la formation que d’un réel pilier de celle-ci.

Concernant mon expérience dans l’école en tant que BCPST, les débuts sont ardus car nous sommes une “petite filière” de recrutement. Les cours ne sont pas forcément dans la continuité du programme de BCPST. Si bien que par rapport à des MP/PC, certaines notions nous manquent, mais rien d’insurmontable !
A posteriori, les gros points forts de l’école sont sa diversité d’enseignements, diversité de matières, mais également de types de cours. Ils sont plutôt scolaires, accès recherche, travaux pratiques, en groupe, plus ou moins encadrés. On a vraiment le choix de modeler la formation pour qu’elle nous corresponde au maximum.

La quatrième année est une année dans une « école d’application » (Master 2 dans une autre école, à l’étranger ou non). Pour ma part, j’ai choisi de faire un PhD Track (sorte de ‘’package’’ master 2 + thèse) à l’Institut Polytechnique de Paris (https://www.ip-paris.fr/education/masters) en Ingénierie biomédicale et plus particulièrement en biomécanique. Principalement, car je voudrais travailler dans la recherche dans ce domaine (académique ou bien pôle R&D d’une entreprise). Et une thèse est plus que recommandée dans ce cas !

L’intérêt selon vous d’être passé par une classe préparatoire :

La prépa a pour moi vraiment été un moment d’épanouissement intellectuel. La BCPST m’a permis de garder un pieds dans de nombreux domaines. Alors oui, on n’y apprend pas toutes les démonstrations mathématiques des MP, on n’y connaît pas grand-chose à la chimie minérale par rapport à des PC et les étudiants de médecine connaissent bien mieux les acides aminés. Mais notre vraie force est de savoir jongler entre ces domaines et ces manières de penser.

Que souhaiteriez-vous passer comme message clé aux étudiants de prépa et qui pourrait leur être bénéfique ?

Courage !